Radio Campus Avignon

Dimanche, janvier 26, 2020

 

 

Mercredi 15 janvier 2020, Radio Campus Avignon s’est rendue à L’Autre Scène à Vedène pour assister au spectacle de Eric Bouvron : “N’Gubi le Bushman”. Cette immersion artistique et intemporelle nous a touchés et c’est pour cette raison que nous souhaitions la mettre en lumière.

“Les San People ont vécu pendant des années en harmonie avec la nature et les animaux, avec l’idée de partage et de transmission de génération en génération.” (Citation du spectacle)

Produit par Les Passionnés du Rêve et Barefoot, “N’Gubi le Bushman” est un spectacle de 1h20,  écrit et interprété par Eric Bouvron.

Né en Égypte, avec des origines françaises et grecques, Eric Bouvron a grandi en Afrique du Sud, où il a suivi une formation au Théâtre National, avant de venir en France pour parfaire son apprentissage. Comédien, metteur en scène, écrivain mais aussi reporter pour Fox TV et la chaîne Voyage, cet artiste transforme ses voyages et rencontres en spectacle. Nous pouvons citer “Afrika, mon Pays en Arc-en-ciel”, où il parle de l’Afrique et de sa vie là-bas. Pour créer ses spectacles, il part vivre dans des tribus et peuplades, partout dans le monde. Par exemple, il s’est rendu chez les Inuits, un séjour qui lui a inspiré le spectacle “Le Thé sur la banquise ou la Mission de Victor Mulot”. Il a d’ailleurs été récompensé par le Molière du Théâtre Privé en 2016 pour son adaptation de l’œuvre “Les Cavaliers”, de Joseph Kessel. Il a également été présent au Festival d’Avignon en 2018 avec un spectacle sur ses origines grecques.

Il aime découvrir et s’imprégner de nouvelles cultures et coutumes, ainsi que voyager au cœur d’un peuple pour ensuite, transmettre et raconter leur histoire lors de ses représentations.

C’est ainsi que “N’Gubi le Bushman” a vu jour. Eric Bouvron est parti vivre avec les Bushmen du désert du Kalahari au Sud de l’Afrique pour comprendre leur mode de vie et leur lien avec la nature.

Qu’est-ce qu’un Bushman ? Et bien, il s’agit de plusieurs clans de chasseurs, vivant sur leurs terres ancestrales, dispersés en Afrique. Ils vivent en harmonie avec la nature, et savent comment s’adapter à elle. “Leur légèreté m’a fasciné ainsi que leur capacité d’accepter et de s’adapter à toutes circonstances.” – Eric Bouvron en parlant des San qu’il a rencontrés.

Malheureusement, leur peuple est menacé par les gouvernements des pays les entourant.

“Quand on a besoin de rien, on ne manque de rien.” (Citation du spectacle)

Dans ce spectacle, nous apprenons à chasser comme un bushman, à voler l’œuf d’une autruche, à comprendre les animaux tels que les lions et phacochères, et bien plus.

C’est un spectacle rempli de vie, où l’on découvre l’Art avec un grand A : peinture, mime, imitations, théâtre, danse, chant, musique, lumières, ombres chinoises…

A travers ses mots et sa gestuelle, Eric Bouvron nous transmet son admiration pour toutes les formes d’Art. Nous voyageons à ses côtés dans le désert du Kalahari, c’est une immersion complète parmi les San, aux côtés de N’Gubi.

Français, anglais et langue des Bushmen sont mélangés et nous émerveillent. Une réelle proximité se crée avec les spectateurs. Nous étions seulement une vingtaine pour une grande salle, mais tout le monde était animé par ce témoignage de vie. Nous avons participé en chantant, et trois spectateurs ont joué un rôle : une plante, un bushman et un phacochère. Ce moment a plongé tout le monde dans un fou rire général, et les trois comédiens improvisés ont remporté un brin d’une plante du désert du Kalahari (voir photo de couverture). Un spectacle ludique et humoristique, alliant émotion et humour. Il touche toutes les générations avec des moments de silence et des jeux de lumières qui permettent de vivre pleinement les émotions transmises.

Eric Bouvron nous dépeint aussi une réalité “La nature est merveilleuse, mais aussi très cruelle” (Citation du spectacle); c’est un spectacle engagé, rempli d’humanité et de petites leçons de vie.

Vêtu de la tenue traditionnelle des Bushmen, nous ne sommes pas déstabilisés par la nudité de ce corps car il s’agit là du vêtement de N’Gubi et nous nous y habituons parfaitement. Il n’est pas question d’image et de corps parfait, de complexes comme dans nos sociétés occidentales.
Sur scène, un décor sobre et simple accompagné de quelques objets seulement, qu’il utilise de différentes manières pour en décupler les possibilités.
Avec ces tableaux vivants, nous sommes touchés par le récit de ce bushman, et Eric Bouvron, a également témoigné sa reconnaissance pour notre présence.

C’est un spectacle qui plaît à tous et nous ne pouvons qu’en témoigner :
“Grande poésie, émotion à chaque instant.” France 3
“Hors normes et bienveillante humanité.” Télérama
“Un récit de vie d’une grande humanité, émotion et sagesse. La simplicité et la nature de l’être.” Radio Campus Avignon

Youna B

Radio Campus Avignon