Braconniers

un road movie théâtral

 

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Presentation

Lorsque le rhinocéros de Paul Wright est abattu par des braconniers au sein de sa réserve, il en fait une affaire personnelle. Au même moment, James Ngobo cherche des réponses après le meurtre de son fils. Deux pères, deux cultures, deux destins s’entremêlent sur fond d’apartheid. Un road movie théâtral dans la brousse. Eric Bouvron, qui a grandi en Afrique du Sud, invite le spectateur à se plonger dans cette aventure humaine, un voyage palpitant et musical sur les pistes de terres rouges.
Eric : “Lors d’un voyage en Afrique Sud, le pays de mon enfance, j’étais dans une réserve d’animaux où un rhinocéros a été tué par des braconniers. Cette année-là, environ quatre cents rhinocéros ont été tués. J’ai assisté à la douleur et au traumatisme de mes hôtes, qui ont perdu un animal qu’ils chérissaient comme l’un des leurs. Au-delà de leur amour pour les animaux, ils doivent assurer le bien-être des touristes qui logent chez eux car c’est ce tourisme qui leur permet de financer la sauvegarde de ces animaux sauvages.
Le braconnier n’est pas « le grand méchant » comme on a tendance à le croire, mais la victime d’un système social où le villageois pauvre est poussé à commettre ces actes criminels pour survivre.
À travers l’histoire de deux pères, Paul et James, ainsi que de leurs enfants respectifs, Cynthia et Lindelani, j’avais envie d’explorer au plus près les relations entre ces communautés qui cohabitent dans l’Afrique du Sud de l’après-apartheid.

Les blessures ne guérissent pas facilement : pour l’ancienne génération africaine, la soumission est toujours là, présente, « sous la peau » ; pour la nouvelle génération africaine, au contraire, la colère est à fleur de peau ; cette génération revendique ses droits et ses terres, parfois avec violence. Quant à l’africain blanc, “l’oppresseur”, désormais porteur de la culpabilité, il œuvre au mieux pour tourner cette lourde page”.

Intention

Eric Bouvron : J’avais envie de monter cette histoire qui m’est très personnelle. J’ai vécu, enfant, avec des gens de toutes origines. J’étais cependant entouré essentiellement de blancs, les noirs étant “là-bas”, éloignés, dans leurs quartiers. C’était pour moi enfant, l’état naturel des choses. Avec le temps et la maturité, j’ai été pris par un sentiment de culpabilité qui perdure encore ce jour. Le petit garçon que j’étais a vécu dans ce microcosme avec ses codes, et sa vision du monde, vision qui est aujourd’hui à l’encontre de mes valeurs. J’ai donc cette contradiction en moi et j’avais envie de la creuser. 

À travers cette histoire dramatique, j’espère amener le spectateur dans mon Afrique à moi. L’inviter au voyage. Le provoquer, parfois le déranger et après lui permettre de tirer son propre point de vue sur le sujet.
Dans la lignée de mes créations précédentes, l’espace épuré et une musique omniprésente sont mes outils pour reproduire la savane africaine. Comme dit notre maître, Peter Brook, “c’est dans sa capacité de la suggestion que l’art trouve sa force”. Chaque fois que l’on essaie d’ajouter des décors qui n’ont pas une raison essentielle, on efface l’invitation à l’imaginaire du spectateur. C’est ainsi que je crée. Je fais confiance au spectateur. C’est le théâtre à l'africaine comme je l’ai appris. Le comédien est au centre et non pas le décor. La musique, le son et la lumière font partie intégrantes de la création, ce sont des partenaires au service du jeu d’acteur et de l’imagination du public. 

Le jeu - réaliste et en même temps stylisé correspond au travail choral. À part Paul, le protagoniste, l’histoire sera portée par l’ensemble des quatre artistes qui joueront plusieurs rôles, parfois même des animaux de la brousse (la pièce commence avec la chasse d’un rhinocéros). Un théâtre physique comme on a l’habitude de le voir en Afrique.  Brut par nature mais néanmoins précis comme un ballet.

Cast / Distribution

Une création d'Eric Bouvron Co-écriture : Benjamin Penamaria Assistante à la mise en scène : Elena Michielin Création musique : Romain Trouillet Création lumière : Romain Titinsnaider Création costumes : Nadège Bulfay Avec : Yannis Baraban, Jean-Erns Marie Louise, Mexianu Medenou en alternance avec Francis Bolela et Aurélia Poirier Musique sur scène : 2 musiciens en alternance Christophe Charrier, Marie-Anne Favreau, Raphaël Maillet

 

Where to see it / Où aller le voir

28 avril 2023 à 20h00 :  Léspas Culturel Lecomte de Lisle, Saint Paul de la Réunion

9-14 mai 2023 : Festival Komidi, Saint Joseph et Saint Pierre de la Réunion

1 et 2 juin à 21h30 : Festival Mois Molière, La Grande Ecurie du Roi, Versailles

7-26 juillet 2023 (relâches 13 et 20) : Festival d'Avignon, Théâtre des Halles, Avignon