Les molières
"2016 winner of France’s most prestigious theatre award, “ le Molière”, for best play"
Molières 2016 : la magie de Joseph Kessel et des "Cavaliers"
l y a quelque chose d’incroyablement poétique et musical dans Les Cavaliers.
Sur scène, un grand tapis ocre. Un coussin brodé d’or. Un rideau sur lequel se projettent en ombre chinoise les rêves érotiques. « J’ai cherché à mettre mes pas dans les pas de Joseph Kessel. Un voyage dans les mots et la sensibilité de ce globe-trotteur que je ne connais pas », explique Éric Bouvron. Il faut le voir passer d’un personnage à l’autre comme s’il changeait de masque. Ses traits se métamorphosent sans cesse. Khalid K. se tient micro et petite console noire à la main. Il loope sa voix et joue aux bruiteurs de cinéma. Les Cavaliers a déjà triomphé ces deux dernières années au off du Festival d’Avignon. Envoûtant !
Olivier Ubertalli.
24 mai 2016
Les «Cavaliers» de Kessel, comme un jeu d'enfant
Eric Bouvron pratique un théâtre pauvre. Il ne nous fait pas le coup de la reconstitution avec grands décors et vidéos. Il sait que le récit peut envoûter et que de la parole même surgissent les images.
On entend le vent et le galop infernal de chevaux. On entend les voix mélodieuses des sources transparentes. On prend du sable dans les yeux, on a peur, on s’exalte. Avant de se lancer dans l’aventure de la transposition et de la naissance théâtrale de ce livre-fleuve, Eric Bouvron est allé en Ouzbékistan. Il voulait remonter le temps. Il exalte l’universel par la simplicité.
Armelle Héliot.
29 fevrier 2016
Les Cavaliers
Cette adaptation signée Eric Bouvron des Cavaliers, est une merveille. Le vertige des steppes, le vae victis qui frappe les perdants de la course suprême – le bouzkachi du Roi -, la cruauté des rapports entre les seigneurs et les serfs, entre les pères et les fils...
Ici, l’Afghanistan d’avant les communistes et les talibans sonne et étincelle comme un fer à cheval frappant la roche. À ne pas manquer !
C.B.
17-23 fevrier 2016
Presentation
Le jeune et orgueilleux Ouroz participe au tournoi le plus important d’Afghanistan, le Bouzkachi du Roi. C’est un sport très violent pour des cavaliers où tous les coups sont permis.
Mais Ouroz échoue, tombe de son cheval, et se brise la jambe. Il doit à présent retourner dans sa province lointaine pour faire face à son père, le grand Toursène, qui fut champion de ce jeu cruel et porte la fierté et la gloire d’une famille qui n’a jamais failli dans les grandes épreuves.
Ainsi commence pour Ouroz un long et périlleux voyage initiatique. Il est accompagné de son fidèle serviteur Mokkhi et de Jehol, son magnifique cheval fou. Ils vont rencontrer des êtres plus incroyables les uns que les autres, et vont traverser des lieux d’une rudesse extrême.
Eric Bouvron, fasciné par ce roman d’aventures sur les steppes afghanes, a eu envie d’adapter pour le théâtre le chef-d’œuvre de Joseph Kessel. Cet auteur assoiffé de connaissances et de voyages a vécu sa vie avec fougue et passion. Son charme, son humour et ses aventures extraordinaires ont fait de lui un écrivain incontournable.
Intention
Au retour de mon voyage au Groenland, un ami m’a demandé : « Maintenant que tu as voyagé au sud et au nord, c’est quoi le prochain voyage ? ». Je me suis dit qu’il fallait aller là où on n’ose pas ... l’Afghanistan !... Il m’a offert « Les Cavaliers».
J’ai souhaité raconter sur scène cette histoire extraordinaire et universelle. Dévoiler une époque qui exprimait des valeurs que nous cherchons aujourd'hui dans nos vies quotidiennes.
Adapter. Jouer. Faire vivre ce livre !
Une histoire d’homme. Les failles de l’homme. Les esprits sont bâtis par ses failles.... L’honneur, la dignité, la fierté.
J’ai cherché à mettre mes pas dans les pas de Joseph Kessel. Un voyage dans les mots et la sensibilité de ce globe-trotteur que je ne connais pas. Un désir comme cela a été le cas pour tous mes spectacles qui m’ont propulsé dans des pays lointains.
Un voyage que j’ai envie de faire avec des artistes qui me provoquent et qui m’inspirent. Se rencontrer. Se découvrir. Se surprendre.
Avant de travailler sur le plateau, j’ai eu besoin de partir dans les terres inconnues où l’histoire se passe. Pour m’imprégner. Sentir. Réinventer en m’inspirant des coutumes et du pays où l’action se déroule. C’est en Ouzbékistan que j’ai trouvé des éléments proches d’une époque perdue (l’action se passe en 1957).
« À travers Les Cavaliers, j’ai écrit mon testament à la vie» confie Kessel, un jour à un ami.
Eric Bouvron, co-metteur en scène
Medias